Exposition du 8 au 12 mars 1999:

Table ronde du vendredi 12 :

Intervenants: Lecture de Sophie Vignaux, comédienne
Paul Garapon, écrivain
Lionel Richard, historien d’art

Un étudiant : « Certains sont obligés d’être violents, de casser ou de brûler des voitures ; s’ils ne le font pas, on ne les reconnaît pas, on ne sait pas qu’ils existent. […] On sait qu’ils existent parce qu’on fait des recensements, on sait qu’il y a des gens […], mais les recensements ne peuvent pas comprendre ces gens dans le milieu où ils vivent. Ce que je voudrais dire, c’est que les gens sont violents pour montrer qu’ils existent. Moi, je ne vais pas être violent ici mais voilà, je parle, alors qu’il y en a qui ne peuvent pas parler comme moi.

Une étudiante : Vous parlez de la violence mais la violence, ce n’est pas forcément la brutalité. La violence existe sous différentes formes, il y a la violence d’une émotion, par exemple […], ce qui n’est pas pareil que de casser des voitures.

S. Vignaux : Avec des étudiants, nous avons monté un spectacle autour du travail, pour lequel j’ai lu un tas de livres : « Réussir un entretien d’embauche », « Comment se présenter devant un agent recruteur », etc. Ce genre de bouquins comporte de la violence, c’est déjà une sorte de violence […] Pour moi, Dynasty, c’est très violent ! »

L. Richard : « Un certain nombre d’artistes, notamment aux États-Unis, ont dit : l’avant-garde des années 1920 est allée jusqu’au bout, elle est parvenue à l’extrême des moyens qu’on peut utiliser, elle a tout fait. On a tout imaginé et ce que l’on peut faire, alors, c’est simplement jouer […], jouer avec des références, voilà ce qu’on a appelé le post-modernisme. La base du modernisme est là mais on ne peut plus aller au-delà de ce que cette avant-garde a fait, alors on s’amuse […] parce que nous ne sommes plus dans une société qui pourrait nous permettre autre chose que de jouer avec la réalité. »

P. Garapon : « Ces deux dangers, de l’hermétisme et du formalisme, font que cet art contemporain a tendance à se détacher de nous, on ne le comprend pas. Un certain nombre d’intellectuels ont posé le problème et demandé : qu’est-ce que cet art signifie pour nous tous, autour de quoi nous réunit-il ? Si l’art devient un jeu formel qu’il faut lire avec des outils que tout le monde n’a pas, alors, le problème est peut-être qu’on fait un art qui ne nous réunit plus. »

Expositions:

Lyçée Jean-Jacques Rousseau, Montmorency. Exposition 1998

Lyçée Fragonard, L’isle adam. Exposition 1998

Collège Pablo-Picasso, Eragny. Exposition 1999

Collège Henri-Wallon, Garge-les-Gonesse. Exposition 1999

Collège Anatole-France, Sarcelles. Exposition 1999

Lycée Henri-Cassain, Gonesse. Exposition 1999

L.E.P., Arnouville-les-Gonesse.Exposition 1999

Lycée Leonard de Vinci à Saint Witz. Exposition 1999

Lycée J.- J. Rousseau, Sarcelles. Exposition 1999

Université Paris XIII, Villetaneuse. Exposition 1999

Collège La Justice, Cergy. Exposition 1999